Une course qui porte bien son nom, c’était l’enfer sur les hauteurs de Gages (12) samedi dernier. C’est Ricou, le Lion et Janot qui étaient envoyés au front pour cette ouverture du challenge. Janot réquisitionné au pied levé à la sortie du marché pour remplacer Cyrille. En route, le mauvais temps persiste, le brouillard se fait tenace, moins de neige que chez nous, mais cela promet d’être « fangous » ! Les troupes rallient la zone de combat vers 17h, une heure avant le départ, Ricou en super chauffeur, impeccable ! Nos intuitions se confirment, mauvais temps, ça sent l’embuscade. L’humidité nous saisi, le terrain est gras, guerre de tranchées en perspective.
18h, les frontales s’allument, feu dans la nuit, c’est parti, 14 et 22km en commun ! D’entrée un petit « rampaillou » dans le village pour étirer la meute, puis une première partie roulante sur routes et chemins. Puis la grimpette commence dans la forêt des Palanges. Dès les premiers passages techniques, tout devient plus compliquer, les appuis fuyants usent l’organisme, soit c’est la boue, soit c’est la neige, difficile d’être régulier. En descente, dans l’obscurité, quel bazar ! Il faut pouvoir suivre la trace, rester debout, repérer les balises. Car entre le brouillard et la vapeur émise par le souffle, c’est l’enfumage général. Avantage aux meilleures frontales, certains ont de véritables « projo » sur la tronche, quand ils arrivent derrière c’est plein jour ! Bref, à titre perso j’ai trouvé cela un peu frustrant de ne pouvoir bombarder à ma guise. Comme toujours à la fin, c’est la satisfaction de la mission accomplie qui l’emporte. Surtout que là, pour une reprise c’était rude et l’on s’est bien défendu !
Le Lion termine 23 ème en 2h03.44, Ricou 63ème en 2h18.58 et Janot « Jacquemin » 113ème en 2h32.37.
Grand succès pour cette troisième édition, avec 600 participants (courses et randos). Superbe organisation, un repas d’après course trois étoiles autour de la truffade. Après avoir vaincu le verglas, notre trio achèvera son périple à la « Biblio » de Rodez, pour une conférence sur les bienfaits du houblon chez les sportifs de haut niveau. Une expérience très enrichissante, idéal pour le traitement des courbatures… Douche et dodo chez « Cambon Junior », petit déj sous la cathédrale de Rodez, nous reprenons la route à 8h00 pétante. Après quelques kilomètres, on aperçoit le Montalet au loin sur l’horizon, ouf ! sauvé ! on rentre, Ricou sera à l’heure au café !
Les résultats
Cyrille
Jan 28, 2013 @ 19:25:27
Bravo les gars!!! purée 113° sous le nom de jacquemin, c’est des coups à se faire chambrer pendant des années, merci Janot!!!
le lion
Jan 28, 2013 @ 20:44:56
Il allume le Cyrille, il allume ! Mais, Janot, c’est du frais dispo ! Il pose la blouse, une tranche de jambon, une banane et hop! en avant pour 22km, respect ! Non, le plus triste c’est Ricou, avec 2 sorties par jour et 4 fois semaine, il progresse pas, et toujours les crampes. Et dire que certains l’engage comme suiveur sur 30km, aie aie…
Cyrille
Jan 29, 2013 @ 06:39:24
Purée c’est vrai ça, mais le ricou il part pour accompagner 50Km et pas 30!!! Dans quoi je me suis embarqué?????
Janot
Jan 28, 2013 @ 22:39:44
Désolé Cyrille, mais impossible de changer le nom avant le départ; tu vas « peu-être » marquer des points au challenge des trails………..
Très belle soirée en terre aveyronnaise.
Super compte-rendu du Lion comme dab.
RICOU
Jan 29, 2013 @ 14:26:00
Eh les gars, mes crampes elles vous em…, vous verrez quand vous aurez mon âge… . Ceci-dit un vrai régal ce trail, c’est pas courant de courir de nuit, on découvre comment la faune et la flore sont mystérieuses, ce silence, ces lueurs de frontales qui sillonnent la forêt des Palanges resteront un merveilleux souvenir. Excellent récit je confirme, mais cela se voit que le Lion n’a pas fait la « guerre » (l’armée quoi) car de mon temps on crapahutait des montagnes avec rangers aux pieds et sac à dos de 20kg. Ahhh!! ces jeunes… trop coucounés.
BOSSUC
Jan 29, 2013 @ 20:18:59
De mieux en mieux. Avant, ces types te disaient : « Nous on fait des trails, parce que la nature, c’est beau, ça nous branche, on y est bien en immersion. » Maintenant les mêmes font des trails de nuit. Et qu’est-ce qu’ils voient : « La faune et la flore restant forcément un mystère (c’est eux qui le disent, voir plus haut), je me suis régalé à voir des frontales… » C’est pas la peine de monter si haut dans l’Aveyron pour voir des loupiotes : allez bader devant le Merdelou ou les éoliennes de Cambert, et vous en verrez des flash. Ou alors, allez voir un concert de Patti Smith, même résultat avec des briquets. Et en prime , les décibels. Conclusion : quelque chose (et même beaucoup de…) m’échappe dans cette époque plus opaque qu’épique. Parfois j’ai même l’impression d’être un anachronisme : qui pourrait …éclairer ma lanterne ?
Cyrille
Jan 30, 2013 @ 17:35:08
Pour le goût de la difficulté, des détours, ou peut-être par masochisme, mais on ne peut pas reprocher à Ricou d’avoir été un peu poète (et non pouet) sur ce coup là. J’ai entendu dire qu’il y en a même qui font des paris Brest paris aller retour en vélo de route, au milieu des bagnoles, et même pendant la nuit…..pour le plaisir. C’est t’y pas subjectif cette notion de plaisir?
Janot
Jan 30, 2013 @ 21:21:35
Ca va chauffer dimanche à la Ronde Givrée; les requins vont manger les gens bons tout cru!!!!!!!