Le marathon d’Albi est orchestré depuis une dizaine d’années (peut-être plus) par l’équipe de Philippe Aubert, avec efficacité et prise en compte de tous les profils des coureurs. Une formule payante : au total des trois courses, ils étaient plus de 2000 inscrits, dont une dizaine de Lacaunais, de club ou de territoire. Au fil du parcours dans la vallée du Tarn,, voici les réflexions ou attitudes, parfois imaginées, de quelques-uns.

Marathon

KM 2. Romain Barthès ralentit près de la cathédrale. Objectif : faire une série de selfies que ses fols au vert pourront liker à loisir. Plus loin, le Brassagais aura l’idée – lumineuse ! – de prendre une vidéo au coeur du tunnel le plus long (proche d’un kilomètre)… Le marathon d’Albi, un aimable divertissement. Pas comme dimanche dernier, à Fleury d’Aude : là, il avait dû s’employer pour finir avant 2 h 45 mn. Objectif brillamment réussi avec 2 h 42 et des brouettes, mais avec le petit regret d’avoir terminé à la « mauvaise » place : 4ème.

KM 25. Le premier marathon, c’est toujours une entrée dans l’inconnu, un rendez-vous magique. Et Yohann Girabancas est dans ce tempo. Jusque là tout va bien. Enfin, peut-être faut-il maintenant le dire à l’imparfait : premières raideurs musculaires. Pas facile de boire en course. Bientôt des crampes. Maintenant, l’objectif est de terminer, quoi qu’il arrive. Et Yohann remplira sa mission. À n’en pas douter avant de revenir sur un terrain, identique en longueur, dans quelques mois.

Semi

Km 3. Près du lycée Rascol, André Suc se souvient de son professeur d’éducation physique Armand Alès. Peut-être le meilleur éducateur de sa scolarité express (moins de trois ans). Pour le cross annuel, il préparait ses élèves à l’effort et au dépassement de leur potentiel. Quant aux séances de plein air, il se remémore celles où, à l’aide d’une perche, M. Alès faisait franchir à ces enfants ou préados le ruisseau du Loirat. Après un quart de siècle à vide, ce sont peut-être ces leçons qui l’ont amené au goût de la compét’ d’une part et, en outre, à apprécier depuis toujours de se fondre dans la nature aux multiples aspects de notre territoire. Un vrai terrain de jeu !

Km 11. Lionel Maffre l’a joué à l’inspiration. Inscrit de dernière minute, il est bien dans son tempo à l’approche du demi-tour. Le retour se fera dans la continuité. Et puis en cas de douleur, il peut compter sur son cousin salvetois, navigant à quelques encablures plus loin. En semaine, ce dernier est ostéopathe…

Km 15. Hugo Fabre a laissé passer les mobylettes. Il est dans une mouvance de seconds couteaux. Mais n’en oublie pas l’ardeur à la compétition. À 30 mètres devant lui, un Kenyan… (enfin si l’on est pourvu d’une large imagination : la seule certitude, c’est que ce concurrent est noir de peau). Et s’il l’ajoutait à son tableau de chasse ?

km 18. On the road again. Francis Gil sautille sur le trottoir. Il a le coeur plus léger maintenant qu’il a maîtrisé le « rongeur ». Depuis des heures, il a devant lui, à quelques décamètres son contemporain André Suc, au style de plus en plus « bûcheron », même s’il arrive encore à garder le contact avec le « plumard » de 2 h 00 Hervé Souyris. Juste une formalité de doubler ce petit monde à l’entame de la côte des Planques, afin de s’assurer d’avoir une petite marge de plus avec la limite double-horaire.

10 km.

Les Lacaunaises Alexine Bessière et Sarah Bertrand faisaient partie d’un peloton de 534 unités à l’arrivée.

Par ailleurs, comme de coutume, Claude Sylvestre était à poste fixe (au 15e km ?) pour assurer un chronométrage intermédiaire sur marathon et participer au bon déroulement de l’épreuve.

Résultats

Marathon. 1er Yohan Domenc (Médoc) en 2 h 29′ 02. 59.Romain Barthès en 3 h 20′ 48. 116.Yohann Girabancas en 3 h 35′ 22. (414 arrivants)

Semi. 1. Hervé Rogeon (L’Isle-Jourdain) en 1 h 12′ 16. 30.Hugo Fabre en 1 h 23′ 32. 60.Florian Guichard en 1 h 29’11. 137.Lionel Maffre en 1 h 36’11. 353.Pierre Fabre en 1 h 48’12 356.Guillaume Fages en 1h 48’53. 545.Francis Gil en 1 h 57’46. 558.André Suc en 1h 58’17. (876 arrivants)