Le dimanche 7 mai, tout avait bien commencé pour Aubin Lugan et son équipe, chargés d’animer le village. Le soleil absent les derniers jours était revenu, le car-podium bien en place et les bénévoles à l’avenant. Sur la table, pléthore de coupes et maillots. Un peu à l’écart, deux autochtones commentaient l’actualité en insérant trois jambons dans le tourne-broche maison. Un vrai dimanche de détente à la campagne, partagé entre contemporains.
De Lacaune (ou Puech Auriol), nous partîmes sept, et nous arrivâmes six : papy Jeannot (Rascol) avait décidé de s’élancer du col de Fontfroide pour rallier les Vidals (France) en VTT. Une fois largué l’autoproclamé biathlète, Éric (Cambon) et André (Suc) basculèrent sur l’autre versant, le méditerranéen. Surprise : bien que n’étant pas des perdreaux de l’année, ils ne savaient plus comment qualifier le paysage inviolé qui s’offrait à eux au fil de la descente. Devant ce spectacle, haut en couleurs surtout avec ces touches de jaune, ils ne surent que dire : « Que c’est beau… », au lieu des superlatifs qui s’imposaient, du type « fabuleux, formidable, sensationnel ! »
La vie, certains se la pourrissent. Ainsi, lors du deuxième tour du circuit de 3,5 km, un bénévole, devant un automobiliste (à voiturette) récalcitrant à ses injonctions de prudence ou d’arrêt sur la petite route au-delà du pont du Jaur, caressa de son panonceau (vert-rouge) le toit de tôle de la voiture. Ni une ni deux, l’autre s’arrête quelques mètres plus loin, et d’un ton chargé d’invectives revient dare-dare vers le signaleur. Un coureur (Philippe, c’est écrit dans son dos, de Béziers) dans sa foulée normale leur lance au passage : « Mais enfin, calmez-vous ! » Et André (Suc) qui suit à quelques mètres ne sait pas trop bien comment appréhender la situation, qui cependant ne dégénère pas. Il a encore la tête à suivre ce Philippe, une armoire à glace bien pratique vent de face. Et un peu plus loin, quand il voit qu’il n’y arrivera plus, ses idées peuvent revenir à « sa » politique. En ce deuxième tour aussi pour tout le pays, si le « gentil » gagne ce soir, quel chantier il a devant lui pour réparer les fractures entre ses compatriotes ! Ici-même, loin de tout stress, ça fait des étincelles…
D’autres qui font des étincelles, plus chevaleresques, ce sont les Lacaunais : quatre podiums. Plus rapide de mentionner les « mauvais » : Éric (Cambon) et André (Suc). Mais peut-être ont-ils une marge de progression…
Foulées des cerises (10,5 km)
- J-Baptiste Bailleux (espoir) en 39’08. 6.Christophe (Tichit) en 44’15 (3M1). 15.Éric (Cambon) en 46’05. 22.Hugo (Fabre) en 49’59 (2JU). 32.Marc (Fabre) en 53’04 (2M3). 42.Dominique (Tichit) en 57’06 (3M1F) d’une courte encolure devant 43.André (Suc, mais elle l’a attendu), même temps. (64 arrivants)
malika
Mai 11, 2017 @ 12:39:27
il n’y a jamais de bon ou mauvais coureur (ma devise à moi), la satisfaction est toujours d’avoir terminé sa course, certes, challenge pour certains et rien que du plaisir pour d’autres, bravo à tous
cyrille
Mai 11, 2017 @ 13:00:50
Bravo à tous…et Christophe, quelle gnaque!!