Dimanche 9 avril, il fallait choisir entre deux courses : l’une à la mégalopole, le marathon sur le pavé de Paris. Et puis l’autre dans le faubourg du village : la Ronde aiguefondaise. Là pas de marathon, non, 12 km (à la roue de charrette) entre chemins muletiers, petites routes, et sentes, avec une grotte en bordure (paraît-il). Surtout le sentiment de ne pas se faire plumer (15 € avec repas), puisque les bénévoles étaient aimables, prévenants voire enthousiastes. Une course sous la pluie généralement, mais là : soleil splendide. À se demander si le peloton n’aime pas se mouiller, puisqu’il y avait une cinquantaine de candidats de moins qu’à l’accoutumée, peut-être compensés par une centaine de randonneurs.
Tout le monde connaît Victor Hugo. Eh bien maintenant, il faudra s’habituer à « Victoire pour Hugo » (Fabre) : il a dominé la catégorie juniors. En cours de route, au repas, les convives apprirent que le Triomphe lui était familier depuis un lustre. Et même l’Arc (absent à Aiguefonde) de Triomphe. Puisque en 2012 (c’était aussi le jour du marathon de Paris), en visite touristique familiale dans la capitale, arrivant par hasard vers 18 h 00 auprès du Soldat inconnu, l’autorité militaire désigna l’adolescent pour satisfaire au ravivement de la flamme. De mémoire, Foch, Joffre et Pétain l’ont allumé au mois de février 1921. Et depuis cette flamme brûle sans discontinuer. Et tout ça, grâce (un peu) à Hugo, donc.
Au passage, si à défaut de Soldat inconnu, vous croisez ses anonymes descendants (s’il a eu le temps d’en avoir), transmettez-leur mes hommages et ma considération. Car chaque jour, j’apprécie la liberté que nos devanciers ont conquis. Cela va durer au moins ?… Et, en course, je suis enchanté qu’on puisse, sans risque, fraterniser avec l’adversaire. Mais revenons à nos moutons.
Hugo était le seul junior ? Et alors, les absents… Les vieux en revanche, ça pousse comme du chiendent (11 hommes M3). « Mais d’où ils sortent ? » s’interroge, médusé, André (Suc, 8ème M3), pourtant habitué à trouver des réponses. Marc (Fabre, 4ème M3) est dans le lot, se faisant griller le podium pour sept secondes : après avoir vu Jean Moralès côté face, il l’a donc vu côté pile, au podium. Signalons la 3ème M1F Dominique (Tichit) : une habitude quand elle fait le trajet en Mercedes, avec un chauffeur du Top 14. Mais bien sûr le coup d’éclat est pour Laurent (Soccol) : lui est dans le Top 5. Songez que 137 secondes seulement le séparent du vainqueur…
12 km d’Aiguefonde. 1.Rodolphe Brenot en 45’41 ». 5.Laurent Soccol (1erM1) en 47’58 » 14.Christophe Tichit en 53’01 » 47.Hugo Fabre en 1h00’05 » 55.Marc Fabre 82.Dominique Tichit (3èmeM1F) 85.André Suc (133 arrivants).