Ils sont chauds-bouillants les Lacaunais inscrits au Black. Cyrille (Jacquemin) en premier prévu pour le grand parcours. Départ de Lacaune-les-bains à 5 h du matin. Un peu plus tard, André (Suc) est descendu de la Montagne à cheval (-vapeur), et pour une fois est en avance au café Ricou, lieu de rendez-vous. Au comptoir des habitués, plus ou moins retraités. Qui interrogent au vu du superbe survêtement bleu : « Tu vas courir ? –Oui, oui, depuis la vallée du Thoré, jusqu’au pic de Nore. Et retour bien sûr. J’attends Christophe et Florent (Tichit) ». Et soudain les regards se détournent, un rien gênés et condescendants (tu crois qu’il est tout à fait normal… Il faisait pas tant de zèle quand il était à la Poste…). Car si à 5 h du matin, la pluie était de mise, rapidement des mouches blanches se sont accumulés sur landes, guérets et routes. Jusqu’à 25 cm (mesurés à 11 h. à Cabannes, hameau où le blanc est de mise hiver comme été, car 1500 brebis voilà qui fait des tonnes de lait sans parler de la laine, blanche aussi). Total : Cyrille est revenu d’Anglès où il a fait demi-tour, après une virée de trois heures. Quant au trio, ils s’en sont remis aux moyens modernes de communication que maîtrise parfaitement Éric (Cambon) : il a même trouvé le bouton « actualiser » (on ne devient pas « boss » pour rien). Et peu à peu, ils se sont rendu compte que ce n’était guère jouable de monter à 1210 m, avant que l’organisation ne le confirme dans les temps.

Comme ils sont un peu accros, sinon dépendants, nous retrouverons ces allumés, pardon athlètes, sûrement demain dimanche 5 mars à la « Belle de mars », entre Bellegarde et Marsal. Sauf Florent le junior qui doit satisfaire à son activité d’arbitre de rugby. Grosse déception, mais vu son âge, il aura largement l’occasion de se rattraper. Grosse désillusion aussi sûrement pour les organisateurs. Mais au fond ce n’est qu’un jeu: voilà qui devrait mettre du baume au coeur de tous.