Une nouvelle fois, je commence cet article par une dédicace. Comme lors du récit du semi-marathon de MONTAUBAN, le décès d’un petit héros est intervenu quelques jours avant ma course. Un jeune garçon qui s’est battu comme un lion contre la maladie. Je te dédie cette course belle étoile ! Mes amitiés et condoléances à tes proches et ami(e)s.
Je vais en venir à cette course. En premier lieu, je tiens à vous dire que je n’étais pas chaud du tout pour faire ce trail. La blessure à l’ALBATRAIL m’avait bien refroidi et je ne me sentais pas du tout à repartir faire des grimpettes tout le temps. En plus, j’avais fait la reconnaissance de ce parcours il y a quelques mois avec les coureurs de BRASSAC.
Le lieu est magnifique et le temps est au beau alors qu’il a plu toute la semaine. C’est déjà cela !
Pont enjambant la rivière AGOUT
Le dossard a été récupéré la veille et mon départ sera à 10 heures pour un 13 km. Mais j’arrive plus tôt. Des amis du club et des collègues partant pour le 28 km se lancent à 08h30. Alors un petit encouragement au départ, c’est toujours çà !
Ils partent dans une super ambiance !
A mon tour d’aller me préparer. Cela se fait rapidement. Chaussettes, cuissard, casquette, chaussures, gants (il y a un petit vent frais), gourdes et téléphone dans son brassard. Et bien entendu, le beau maillot bleu d’Imagine For Margo ! Ca y est… Y a plus qu’à faire l’échauffement. Je croise un paquet de coureurs. Faut dire que les organisateurs ont fait le plein. Plus de dossard de libre. Il y a deux courses au départ (7,5km et le 13) mais aussi les relayeurs du trail long qui attendent leurs camarades partis à 08H30.
Je trouve des ami(e)s du club de LACAUNE. Nous venons en voisins et nous serons nombreux à s’être inscrits. Chacun parle du parcours et des courses faites la semaine dernière et on se place sur la ligne de départ.
Un collègue qui attend son relayeur vient me trouver rapidement et me tend son poing pour faire un check et me dit « pour les enfants malades ! ». Je lui réponds la même phrase. Cela m’a étonné mais je suis content. Mon combat pour ces enfants commence à se savoir
Le speaker annonce un départ éminent et comme pour le lancement des fêtes locales, nous partirons au deuxième coup de canon. Le premier puis le second claque dans le ciel bleu.
Pour pratiquement tous les coureurs le rituel est le même : lancement des applications ou des chronos. Il en est de même pour moi.
Je me lance dans les rues de BRASSAC, tranquillement comme cela été prévu ! Une petite vidéo du départ où je filme les deux amies du club avec qui je me trouve. Eclats de rires ! Puis je range le téléphone.
Après 400 m, je leur souhaite bonne course et j’accélère. Je sais qu’au premier kilomètre, nous aurons notre première belle côte dans des chemins escarpés. Je double pas mal de monde et je quitte le bitume pour ce premier chemin. Je retrouverais « mon bitume » que dans 11 km… Que cela sera long.
Je monte en courant cette première côte. Pas mal de coureurs marchent depuis quelques centaines de mètres. Faut dire que le pourcentage pique de suite. Mais comme le chemin est mono-piste (la place pour une seule personne), je suis le mouvement et je marche.
Je sais que ce n’est pas la seule montée que je vais devoir faire. En fait, c’est un vrai trail. Des montées impressionantes et des descentes techniques. Le but étant de finir sans se faire mal ! C’est le seul objectif de la journée après celui de faire connaître l’association IMAGINE FOR MARGO.
le dénivelé
La descente se passe bien car c’est sur un chemin en terre et malgré la pluie de la semaine, pas de boue. Cool !
Puis c’est au tour d’un faux plat montant. Un photographe d’Afum-Team est là pour faire des photos souvenirs. Très sympa de pouvoir trouver des photos des courses que l’on fait. J’en profite pour bien montrer ce maillot !
Je me retrouve dans une partie que j’apprécie. Un sous bois roulant et descente vers la rivière Agout. Là surprise, je dois traverser sur un ponton en bois. Super moment surtout que des organisateurs et spectateurs attendent de l’autre côté dans une ambiance géniale. Il y a de la musique, des encouragements et même une corne de brume. Génial !
Non seulement le paysage est magnifique mais avec l’ambiance, ce sont des moments magiques.
Une fois sur l’autre rive, je sais que j’ai un kilomètre à peu près de « plat » avant de reprendre la grimpette. Et là, l’apllication me dit que je cours à 11km/h. « Houla Manu, tu avais dit que tu le faisais tranquillement ». C’est vrai que j’avais dit que je le ferais en « diléttante ». Alors je ralentis et je ne fais pas semblant.
Je me fais doubler par les coureurs et amies du club que j’avais laissé deux kilomètres ou trois avant. Alors je décide de faire un « reportage photos » dès que je le pourrais. Mais pas dans l’immédiat. Une belle côte se présente à moi. Ce ne sera pas la dernière. Une fois en haut, premier ravitaillement ! Cool ! J’arrive en même temps qu’une jeune femme et nous repartons ensemble. Je passe devant dans la petite descente et nous nous retrouvons sur le flanc de la colline avec une superbe vue de la rivière passant en dessous. Je n’ai pas sorti le téléphone à cet endroit car si je le lache jamais je ne l’aurais retrouvé. Du coup, j’ai trouvé une photo de la reco !
Je lui demande si elle veut me doubler, je me mettrais sur le côté. Elle me répond entre deux souffles « non c’est bon, je suis ».
Et maintenant le gros du trail ! L’enchaînement des deux grosses montées. Avec juste une descente très pentue entre les deux ascensions.
J’y suis. Je sais que même en faisant la course tranquille, cela va piquer. La jeune femme s’accroche derrrière moi. Elle a juste eu le temps de me dire qu’elle était la première dans sa catégorie. « Accroche toi, je t’emmène en haut des deux côtes et après tu pars ». Elle s’appuie derrière moi et on monte la première grosse difficulté. Elle me prend même quelques mètres au sommet. Durant la descente je la rattrape et je la double en lui faisant signe de venir avec moi. Quelques flaques de boues sont présentes faisant que la vue est très sollicitée. Pourquoi ? Je suis sujet aux entorses et je suis tout le temps en train de vérifier où je vais poser mes pieds !
En bas de la descente, nous traversons un petit ruisseau sur un tronc et là en levant la tête, je suis face à un mur. Un mur de rochers ! Il va falloir monter presque à quatre pattes. Je regarde ma « coéquipière » et nous voilà partis dans cette montée impossible. A quelques mètres du sommet, je la laisse passer et je lui dis de partir je finirai tranquillement. Elle me fait un petit signe et je la vois continuer sa course.
Le ravitaillement est un kilomètre plus loin. J’arrive sur ce point super important et je trouve des amis qui s’occupent de remplir les verres, les assiettes de fruits etc… Du coup, on taille la discute quelques minutes avant que je reparte. J’aurais jamais pensé faire cela en course. Mais c’est un trail et je conitnue à le faire tranquillement.
En longeant un petit ruisseau je sors le téléphone et hop une photo. L’endroit est magnifique. Je me fais doubler et un coureur me dit au passage avec un grand sourire : « Oh un touriste ! ». Gros fou rire !
Il ne restera plus qu’une côte avant de descendre sur l’arrivée.
Je sais que cette dernière est moins pentue que les deux dernières escalades. Mais elle me fait mal. J’ai rattrapé un groupe et je suis aussi avalé par un autre. Du coup, nous sommes nombreux dans cette montée. En haut…. Je suis tout seul. Plus un coureur devant, pas un coureur derrière. Ils sont passés où ?
Bon… direction l’arrivée. Vivement car j’ai les jambes lourdes ! Le trail, quelque soit la vitesse, me laisse des marques !
Je quitte les bois et rerouve mon bitume ! ah ah ! Enfin mon bitume ! Deux bénévoles sont là. Deux dames avec un sourire jusqu’aux oreilles. « Avec vos sourires, cela fait plaisir de passer devant vous ! » « c’est la fin, mais c’est presque que du bitume désolées ». « C’est pas grave j’adore çà ».
Il reste pas grand chose à faire, un kilomètre. Petit passage sur les bords de l’agout et direction le pont avant l’arrivée. (Photo que je vous ai mise un peu plus haut).
En arrivant sur ce pont, j’arrive en même temps qu’un coureur du 28 km. Je le laisse passé. Il a l’air bien fatigué et je le comprends. Leur parcours était plus dur et avec plus de dénivelé que le mien….J’aurais pas pu !
Dernière petite montée dans les ruelles de BRASSAC où se trouvent des licenciés du club de LACAUNE. « Allez Manu, c’est la fin ! » Gros sourires et je finis calmement en profitant de l’ambiance. Les encouragements, les bandas, le speaker qui annonce mon arrivée. Oh la star !
Il en sera de même pour tous les coureurs mais bon, je peux me faire plaisir aussi non ?
Passage sur la ligne et photo officielle. Comme d’habitude, un bisou pour ma maman et un autre pour ce super héros parti trop tôt à qui je dédie cette course sur la ligne.
Voilà pour le récit de ce BRASSAC’ATRAIL 2016 ! Je vois que je n’ai pas le niveau pour ce genre de course. Je suis fatigué à l’arrivée malgré le fait de l’avoir fait tranquillement sans penser ni au chrono ni au classement. Malgré cela ça pique !
Prochaine course, ce sera le semi-marathon d’ALBI !
N’oublions pas le combat pour les enfants victimes du cancer qui se battent tous les jours aidés de leurs parents, famille et proches. Imagnie for Margo les soutient dans leur combat !
Manu 2016
Résultats: ICI
ricou
Avr 13, 2016 @ 13:35:51
Merci Manu pour cet excellent récit qui reflète parfaitement ce que l’on a vécu. Bonne prépa pour Albi.
janot
Avr 13, 2016 @ 19:18:00
Ca va te faire drôle à Albi……………….tout plat pendant 21 kms !!!!!!!!!!!!!!!!
Manu
Avr 15, 2016 @ 21:58:03
Merci les amis !
Oui je vais retrouver mon bitume et une petite côte au 15eme km. Mais rien à voir avec le Trail de dimanche. Trop difficile pour moi ce genre de course.
Gil Marie
Avr 27, 2016 @ 12:57:04
Euh une côte……je ne l’ai même pas vu 🙂