Compétitions tous azimuts
Alors que la veille, la plupart d’entre eux était, dans le vieil Albi, en train de gravir, ou de descendre, les escaliers rendus glissants par la pluie, ce sont huit Lacaunais qui s’alignaient au départ du Rond-Point, à Labruguière. Au menu, deux boucles de cinq kilomètres englobant le domaine de loisirs et le lac d’En Laure. Avec un public fourni qui, en attendant de voir les sportifs en action, écoutait les commentaires percutants de l’animateur Stéphane.
Une heure plus tard, tous les Lacaunais avaient franchi la ligne. Si Yohann (Girabancas) et même Bastien (Amalric) estimaient avoir « laissé des plumes » dans leur escapade à la préfecture, ce n’était pas le cas de Hubert (Taru) et encore moins de Yolande (Culié). Cette dernière, en attendant la publication du classement, redoutait une quatrième place dans sa catégorie. Cependant, elle avait signé un temps séduisant (52’ et des brouettes), et c’est ainsi qu’elle fut la reine des V2. Première place donc pour cette athlète interrégionale (Lozère- Aveyron-Tarn) sur un piédestal que venait de quitter Bastien (1er junior) plus familier de cette marche. Cyrille (Jacquemin) quant à lui, revenait en ce 30 mai à la compétition, après six mois d’absence. Un retour donc patiemment « mûri » : à preuve, longtemps après son arrivée, il garda le visage assorti à son maillot écarlate. Le vice-président Alain (Valette) sortait tout juste du banquet annuel des anciens rugbymen de Mazamet. Une autre époque pendant laquelle le demi d’ouverture du Sporting club – équipe parfois dans les 32 de l’élite, mais le plus souvent en groupe B – avait pu frissonner en entrant dans l’enceinte des plus grands stades, tel Sauclières à Béziers. Pour l’heure, s’il n’était pas dans l’élite, le doc démontra qu’il avait de beaux restes en étant tout proche du podium des V3.
Éric (Cambon) prouva à l’heure du protocole à la « Fabrique » qu’il était un vrai pilier de bistrot. Le président s’attela, puisque tout le monde avait démissionné, à la tireuse de bière. Comme il n’a pas l’habitude de faire les choses à moitié, objectif : dix demis sans faux-col à la minute.
Cette descente à Labruguière n’était qu’une parenthèse pour les Lacaunais. Le Bossuc, s’il fut plus que jamais un vieux du stade ce soir-là, c’est peut-être parce qu’il s’interrogeait sur le genre de « éliminatoire », ou le nombre de « final » : finals ou finaux ? En tout cas, il avait la tête dans la finale des « Timbrés de l’orthographe » du samedi 6 juin à Paris. Et dans la foulée, les pensées dans le studio de l’émission de France 3 « Questions pour un champion » du vendredi 12 juin. Hubert et Yolande pensaient à leurs chevaux et leur promenade dominicale sur la voie romaine Béziers-Cahors. Bastien et Éric, en attendant le meeting interne amical du dimanche 7 juin, lorgnaient sur les hauteurs du Tantajo, pic au-dessus de Bédarieux. Là-haut, les attendait dès le lendemain matin, une épreuve que le dénivelé, la chaleur (et peut-être – qui sait ? – la fatigue accumulée dans les sorties athlétiques des deux jours précédents…) promettaient de rendre sélective.
Mais qu’importe : vive la compét’ !
Tailhades
Juin 01, 2015 @ 07:36:13
Du grand art André
MERCI, pour ce magnifique texte
yolande
Juin 03, 2015 @ 17:25:52
On a envie d’y revenir tellement tu racontes bien l’histoire, super sauf les résultats qui se sont fait attendre, attendre et encore attendre!!!!! dur dur surement le lendemain pour ceux qui allaient à Bédarieux.