Saint-Baudile : une pluie… de récompenses

Ah ! Courir  sous la pluie, deux heures avec joie / Et regarder la vie tant qu’y en a

Et sauter dans les flaques, avec autorité / Bousiller nos godasses et s’ marrer…

(adaptation de « Mistral gagnant », de Renaud).

Passé le premier kilomètre, c’est un parcours que le commun des mortels qualifierait de « dantesque » qu’ont suivi les engagés aux « Monts de St-Baudile » ce dimanche 1er mars. La MJC locale a eu raison, vent debout (ou de boue) de changer de saison : ça s’arrose ! Au début, les coureurs, un peu précieux, cherchent la bonne trajectoire : ils sont frais et, en le calculant bien avec quelques zigzags, ils peuvent préserver leurs baskets. Mais la boue dégouline, envahit le mitan du chemin, puis l’eau colonise le passage des roues. Renforcé par les passages des premiers, souvent c’est une bouillie. Allez, en bordure. Oui mais voilà, la pente vous renvoie à l’intérieur, souvent au prix d’une glissade acrobatique (plus ou moins). Dès lors, à quoi bon réfléchir : tracer tout droit pour n’éviter que les magmas présumés les plus profonds. Quant à l’eau des ruisselets ou des torrents, elle a perdu, au moins pour le gros du peloton, la pureté du cristal. Elle bouillonne, parfois superficielle, quelquefois un peu moins. Ou rarement avec un peu moins de chance, jusqu’à mi-jambe.

À ce jeu, l’aîné des frères Amalric (Fabien) a su nager. Il apprécie le parcours, mais préconise : « Hum, j’aurai bien fait quelques hectomètres de monotrace en sus. Mais ça ira quand même. » Et comment : malgré la nuit très courte de l’employé de casino (jeux), il finit à la deuxième place de l’épreuve. Ont aussi gravi les marches du podium : Bastien (Amalric, 1er junior), Mégane (Gil, espoir), Lionel (Maffre, vétéran 1), Marie (Gil, vétérane 1), André (Suc, vétéran 3). Un podium où Stéphane Tailhades est resté sans voix (ça nous change), lorsque le maire de St-Baudile et autres lieux circonvoisins lui a affirmé que, jadis, il avait accueilli ici-même le champion olympique Saïd Aouita. Pensez si les six AClacaunais précités étaient fiers de s’identifier illico à la flèche marocaine.

Pour faire court, nous aurions dû citer parmi les neuf Lacaunais du jour, seulement les trois qui n’ont pas été récompensés : Éric (Cambon), Francis (Gil) et Jean (Rascol). Ce sont aussi les trois qui ont conduit, avec plus ou moins de science, les véhicules transportant leurs homologues sur ce terrain de jeu. Remarquez, c’est un grand honneur aussi : sur une carte de visite, « chauffeur de stars », voilà qui en jette. Quant à l’organisation, rassemblée autour de Dominique Thépin, elle n’est pas partie à vau-l’eau. Bien au contraire, elle fut à la hauteur des circonstances, inspirant à chacun des participants une certaine reconnaissance, sinon amitié.

Tous les classements individuels sur : http://challenge.pnrhl.free.fr/

Bossuc, 1er mars

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