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10 km de Castres

Les 10 km de CASTRES !

En ce vendredi soir, c’est « jour » de course à CASTRES. Nouvelle épreuve pour les licencié(e)s de l’ACL avec un 10 km au programme.

Chacun aura son objectif ! Chacun sa course mais tous auront le même parcours. L’avantage pour les supporters et notre président venu juste pour encourager.

Honneur aux dames. Enfin à Madame ! Seule Marie G. sera de la partie. Notre athlète féminine internationnale (finisher du marathon de BARCELONE) représentera les licenciées.

Chez les messieurs, nous aurons Yohann, Christophe, Hugo, Jérôme, Manu et son fiston Matthieu. Ce dernier ayant la joie de devoir faire ces 10km en cadeau de son père pour son anniversaire !

Récupération des dossards, toujours aussi rapide. Et place à l’échauffement. Puis la mise en place pour le départ. Cela s’encourage. Les castrais savent maintenant que les lacaunais, même peu nombreux, sont dans la place.

Trois, deux, un partez ! Et les coureurs sont lancés. De suite chacun prend sa foulée et sa cadence. Yohann part…comme une balle. Il est motivé et le chrono doit s’approché des mn à la fin. Objectif annoncé.

Christophe suit à quelques centaines de mètres. Hugo encore un peu plus loin. Marie arrive à son tour. Manu et Matthieu sont plus loin. Presque pas d’objectifs pour eux, si ce n’est montré le maillot de leur association (Imagine For Margo) et faire moins d’une heure cinq. Matthieu n’ayant pas fait plus de 3,5 km depuis longtemps il se sert de Manu comme meneur d’allure.

Deuxième tour pour nos deux « derniers » coureurs, ils voient passer Yohann qui va en finir. Ils l’encouragent au passage. Il passe la ligne en 35mn et 3 secondes ! Trois secondes qui trottent dans la tête de notre coureur qui termine 5ème au scratch mais 3ème dans sa catégorie ! 17,12 km/h de moyenne soit du 3mn 30sec au kil messieurs dames ! Respects !

Puis c’est Christophe qui les double et reçoit lui aussi des encouragements. Franchissement de la ligne en 39mn 29sec. Et à plus de 15km/h de moyenne ! Pfffut ! Des machines ces lacaunais !

Hugo reçoit les encouragements des deux coureurs en maillot bleu et il passe sous l’arche en 40mn et 30 secondes.

Manu et Matthieu passent la ligne pour leur troisième tour et ne voyent pas arriver Marie. Notre licenciée lacaunaise de La Salvetat passe sur la ligne et sous les hourras en 53mn44sec. Bien en dessous du chrono estimé avant la course.

Manque nos deux père et fils. Ils ont pu aider une jeune fille d’un relais le tour précédent mais où sont ils ? Suspens ! Ils arrivent au bout de la ligne droite. Main dans la main le doigt tendu vers le ciel, ils passent la ligne de chronométrage en 1h01mn18sec. Contrat réussi pour eux aussi.

Ravitaillement pour tous maintenant !

Alors que certains vont prendre des calories dans un restaurant, d’autres vont au fast food… d’autres voulant récupérer avant le Brassacatrail vont se coucher !

Bravo à nos coureurs et à nos supporters descendus des montagnes pour encourager nos licencié(e)s !

On est bien partout en fait avec l’ACL !

Labastide-saint-Georges : les fangeux des monts

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Frissons d’Aubrac.

Il ne faut vraiment pas grand chose pour se rendre la vie plus heureuse…

Prenez une bonne bande de copains, un beau coin de France, une paire de basket et une grosse ration de partage, vous y êtes, l’aventure vous tend les bras !

Dès le vendredi, au départ de notre escapade, l’atmosphère est joyeuse, le chambrage est de rigueur.

Au café en chantier, les « machines » sont dans l’attente ( Ricou, le Lion, Fabien et Bastien), sereins, ils savent où ils vont. Mais cette année, ils sont mis au défi par un autre quatuor. Les « crabes » (Vincent, Guillaume, Yohan et Anthony) se font déjà remarquer, ils pincent d’entrée. Pas de contact avec l’adversaire, co-voiturage en solo, provocations routières, ça sent la poudre !

Mais autour de la bière tout s’apaise, d’autres coureurs de l’hôtel en mode « perrier-menthe » nous regardent bizarre…Petite collation de champions, et hop, direction le plumard.

Tout le monde affûte sa tactique, en chambres chaque équipes se séparent. Seule la « grâce » présidentielle autorise à Eric l’isolement préventif aux ronflements.

Samedi 3h45, réveil piquant. Gros petit déj pour Lion et Guillaume qui entament 4 heures d’attente. Eric et Vincent ne s’adressent plus la parole, on évite une générale dans le hall de l’hôtel… La tension est à son paroxysme !

Mais non, la bonne humeur est de rigueur, d’ailleurs on pète et on rote, tout le bon esprit des mecs en vadrouille. Par contre, il flotte dur, et les inquiétudes s’accentuent à l’approche de Bertholène.

6h00, ça sent bon l’aventure, on est en place, la tension monte. Dernier contrôle sécu pour Eric et Vincent. Les frontales scintillent, l’adrénaline nous pénétre. La ligne de départ s’embrase, la mélodie hérisse le poil, Aubrac nous voilà !

RELAIS 1 – Bertholène – St Côme d’Olt – 24 km – 700 d+

Dés le premier pointage, on comprend vite que Vincent n’a pas fait que du petit footing de préparation. Guillaume avouera alors les secrets d’un plan d’attaque établit avec « maître Cavailles ». Cela fait plusieurs mois que notre transporteur n’a qu’une chose en tête. Battre Ricou ! Du Ricou au petit déj, du Ricou en salade, du Ricou en gratin…et le dessert c’est aujourd’hui. Vincent est au dessus du lot, gaillard le gonze ! Pas un signe de défaillance sur cette distance qu’il découvre. Pour une première c’est une superbe performance. Nul doute qu’il aura pris goût à ce genre d’effort, il peut être fier de lui.

A son passage, Eric est moins fringuant qu’a l’habitude. Dure semaine au café en chantier, ça compte ! Et malgré sa grande expérience, l’écart des années est là, normal. Mais il n’en montre rien, pas une plainte, juste le plaisir d’être présent, toujours la « banane » ! Il s’arrache, il connaît son équipe, il faut limiter la casse…..

RELAIS 2 – St Côme d’Olt – Laguiole – 32 km – 1600 d+

A St Côme, après plusieurs essayages vestimentaires, Guillaume à déjà pris la poudre d’escampette !

Dans le duel Lacaunais, le chrono affiche huit minutes d’écart.

On sait tous que le gars du Thioys pourrait être le meilleur d’entre nous. Tant il est aérien sur les sentiers, bondissant au delà des obstacles, toujours le souffle léger.

Ce qui est admirable chez le « Yedd » c’est que la notion de plaisir prend tout son sens. Il ne déroge pas à cette ligne de conduite, il assume, et c’est là une grande valeur. Ainsi la prudence est de rigueur sur le plus gros morceau de la journée. D’abord pour savourer, discuter, observer. Et puis , il garde aussi le souvenir des crampes brassagaises. Avec ce petit matelas d’avance il peut voir venir.

« Je retrouve Guillaume au 9e km, j’ai une patate d’enfer, l’esprit de conquête m’anime. Mais ce supplément d’âme à jailli depuis St Côme. Quand j’ai vu arriver Eric s’arrachant, toutes ratiches dehors, surmontant la douleur. Et dans son regard j’ai senti tout l’esprit d’équipe.

Je suis parti comme un dingue, l’air de l’Aubrac me chatouille les naseaux. Je déboîte comme un fou en descente dans une épingle, allez Guillaume ! Enquille ! En bas c’est la jonction. On relance quelques « kilo » ensemble. On échange, on s’encourage, on s’apprécie. Mais l’esprit relais me rattrape, je dois filer vers eux. Aqui, c’est ma course ! Je donne tout, le final dans l’eau et le bourbier m’épuisera. Laguiole est là, on est troisième, Bastien me revigore, Fabien m’attend, grelottant je lui envoie « vas y mon petit, éclate toi ! »

Guillaume à tenu bon, fidèle à ses vertus, il s’est régalé et en plus il maintient son relais en belle position. Pour Yohann aussi c’est l’heure de s’éclater sur l’Aubrac…

RELAIS 3 – Laguiole – Aubrac – 21km – 900 d+

Sûrement le plus méritant de la journée, notre « kenyan blanc ». Un Yohann pas trop préparé, des doutes musculaires et une répugnance pour les sentiers. Mais que fait il là ! Et bien il voulait voir, car lui aussi aime cet esprit de camaraderie. Et il s’est dépouillé comme un fou sur la steppe aveyronnaise. Il a tout donné pour coller à Fabien, il aura sûrement apprécié le soutien des copains qui s égosillent à chaque passage. Grand bravo, car là haut le thermo n’affichait plus que 2°, le grésil faisant même son apparition. Yo termine au courage, belle leçon, on lui devra bien d’aller souffrir sur le bitume pour un 10 tout plat, tout sec. Ca nous fera les pieds !

Pour Fab, la cure de globules de plusieurs mois en altitude paraît bénéfique. Même avec un manque de distance dans les jambes, c’est la fraîcheur qui l’emporte. Sur son visage et dans son attitude. Et puis, l’excitation d’un possible podium commence à décupler les énergies. Toujours à la relance, jamais il n’a semblé faiblir. Il nous régale et nous transmet sa « niaque ». Ricou et le Lion donnent de la voix. Nos trajets croisent les copains, la chorale s’intensifie avec Vincent et Guillaume. L’Aubrac en tremble encore ! La petite compétition interne est déjà derrière nous, désormais plus de crabes, plus de machines, tout l’ACL fait bloc ! Bastien et Antho montent en pression, sur le sommet de la course ils sont prêts à prendre leur envol !

RELAIS 4 – Aubrac – St Côme d’Olt – 29km – 600 d+ et 1500 d-

Quel beau passage de relais entre les deux freros, un vrai moment de plaisir, je ne sais pas s’ils ont pris conscience de la richesse de l’instant…

Pendant que l’on se goinfre sur l’incroyable ravito gastro du buron d’Aubrac, Bastien cavale vers la gloire ! Quoi de plus beau de voir le jeunot conclure cette épopée. Nous sommes très fiers de lui, car très tôt dans l’après-midi, avec Eric nous avions senti l’anxiété l’envahir. Et bien, même pas peur, les épaules sont solides ! Pourtant derrière il y avait des clients, mais Bastien à fait preuve d’une grande maturité. Même l’absence de ses équipiers aux premiers pointages ne l’aura pas perturbé. Belle gestion de course, belle expérience qui devra servir au delà du simple aspect sportif. Le dépassement, la confiance en soi, la force de vaincre, ça te forge un homme !

Pas le temps de se garer à l’arrivée, il est déjà là notre Bastien, à la relance ! On se serre autour de lui pour finir les derniers mètres, peu de mots, mais pas mal d’émotions. On s’empoigne, on s’embrasse, on savoure.

Moment suspendu. On l’a fait ! C’est le pied ! On y tourner autour depuis deux éditions, nous voilà sur le podium.

Sur cette Trans’Aubrac, plus on descend vers St Côme, et plus chaque foulées prend la forme d’un exploit, ce sentiment de plénitude d’accomplir l’aventure !

C’est certainement ce qui aura porté Antho pour son premier grand périple. Lui le « grand ». Voilà qu’on le projette dans la descente. Pas un cadeau pour les appuis ! Il s’est fait mal, il à puisé dans ses ressources. Dans le final, plus de jambes, mais les copains sont là, toujours les copains. Quand la tête prend le pas sur la douleur, voilà ce que nous apporte Anthony pour clôturer cette incroyable journée. Lui aussi peut être habité d’une grande fierté, il maintient son équipe dans le top 10. D’ailleurs, son sourire pour la haie d’honneur lacaunaise en disait long sur son bonheur de l’avoir fait !

Désormais la soirée nous appartient….déjà d’autres projets, toujours plus fort, toujours plus haut.

Wilde disait bien « il faut toujours viser la lune car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles »

Mais dites moi les gars, est ce que vous l’avez eu ce sentiment, cette sensation d’être heureux,

ce frisson d’Aubrac !?…

 







 

Le bourbier d’Alban

Encore un matin ou même la passion vous laisse songeur. La douceur de la couette vous caresse encore les oreilles, et vous voilà embarqué pour affronter les frimas d’un hiver tardif. Ce dimanche 06 Mars, la neige nous accompagne de Lacaune à Alban. Inscriptions et mise en jambes grelotantes. Au menu, 12km ou 26 km et des glissades en perspective…Au rugby on dirait que ça sent le match piège à l’extérieur !

Un sentiment confirmé dès le premier sentier, de la boue et de l’eau jusqu’aux genoux. Dans ces petites vallées, recs et ruisseaux sont en crues, les « pompes » doublent de volume, les appuis sont déjà compliqués. Heureusement, l’alternance du parcours nous ramène en hauteur sur des terrains plus stables. Grimpettes et jolis chemins « encaladés » par nos ancêtres permettent la relance, on galope enfin ! Les redescentes en fond de vallons nous replongent en enfer, pour certains ce sera même la baignade. En plus, le 12 km regroupe le plus gros des troupes, presque 200 coureurs qui labourent le final pour leurs camarades du 26 km.

Vaillant et courageux, il fallait l’être sur ce 1er Albatrail, et tous les Lacaunais engagés en terminent, avec quelques belles places en prime.

Belle organisation, aucune fausse note sur le parcours et un après-course aux petits oignons.

Longue vie à l’Albatrail !

Résultats: 12km     26km

Labruguière Trail

Belle journée de sport grâce à nos copains Trotteurs d’en Laure. Encore un grand numero de Steph au micro pour lancer la course en version « voiture suiveuse ». Beau duo d’animateur avec Patrick.

Sur le trail court de 12 km, on retiendra la belle prestation de Bastien qui se classe 5e juste derrière d’excellents coureurs régionaux. Eric dans un final endiablé et revanchard, se classe 20e et surtout 3e V2, il conclut ainsi en beauté son parcours sur le challenge. Il devance de peu Anthony qui progresse encore. Yolande aussi devrait tutoyer le podium du Parc, encore une fois très méritante ce samedi. Hubert son garde du corps officiel n’était pas bien loin, devançant le jeune Florent.

Sur le trail long, le Lion enquille les 29km en 2H34. Terminant au pied du podium après avoir occupé le trio de poursuite derrière l’intouchable Galand . Il y aura manqué un peu de jus dans la dernière bosse. Ne pouvant s’accrocher à ses deux compagnons d’échappées, Thisse et Sentost.

Des effectifs à la hausse pour cette édition 2015, une juste récompense pour les Trotteurs et l’ami Yves Boulet.

Le chemin suit son « Cours »

Prendre la direction du Lot un dimanche de Janvier, c’est reprendre un peu de liberté, au gré du vent, et c’est finalement tout simple… Alors que les mauvaises nouvelles secouent la société, que les perspectives d’avenir paraissent incertaines, que peu de choses incitent au sourire…

Alors !, l’appel de la nature devient refuge, vital pour l’esprit. On prend ses « pompes », une réserve d’eau, de quoi « grailler » et on part courir. On se lance un nouveau défi, seul face à soi même.

Très vite dans la nuit, sorti des ruelles de Cours, le sentier s’élève devant moi et mes idées avec. Autour, le paysage s’ouvre à la lueur des frontales, à la chaleur des flambeaux. La gelée matinale scintille sous mes pieds, causses et vallons se mêlent à mes sensations. Et elles sont bonnes ! Le lion est en « pattes » fringuantes. Avec le peloton de tête, on s’enivre de l’air qui chauffe nos poumons, notre cœur bat la chamade face au soleil levant.

Ce trail de l’Aqueduc est splendide, il parle, il raconte une histoire. Car nous faisons exister le chemin en l’arpentant, en cherchant la trace, en pensant fort à nos rudes ancêtres. Le chemin existe parce qu’il a été tracé par d’autres, ne l’oublions jamais. Souvent il se fait falaise, ravine, escalier naturel ou aqueducs. Ce parcours marathon est bien pensé, il reflète cette passion commune du trail. Il incite à l’effort, à se dépasser, mais pas que… Car pour moi les lauriers et la « boîte » ne sont pas finalités. La course m’apporte la connaissance. D’une région et son terroir, de soi et de ses limites. L’apprentissage de l’humilité, ici pas de place à l’argent, aux classes ou au pouvoir, ici dans l’effort, la course à pied laisse chacun face à soi même.

La mi- course est derrière moi, parfois je ralentis la cadence pour laisser place au regard, au plaisir d’être là. Ce matin la lumière est superbe, le coin est attirant, sauvage, le sentier joueur au possible. Et parfois au détour d’une truffière mes papilles frétillent…

Le cap des 30 bornes est face à moi, tout devient plus raide, plus éprouvant. Un seul recours, le mental, quand je cours, je pense. Et souvent je plonge mon esprit dans l’affect. La famille, les amis, les amours, la vie quoi ! Ce n’est pas un acte gratuit, penser à quelqu’un c’est se mettre en sa présence. Du coup je cours en leur compagnie, ils deviennnent mon carburant.

Et sur ce final de l’Aqueduc, heureusement qu’ils étaient nombreux à soutenir mon esprit. Les éléments s’en mêlent, à 5km de l’arrivée, le calcaire du causse a raison de mes appuis, le lion est bien touché. Malgré la frustration, la colère, il faut repartir de l’avant, puiser dans ses ressources les plus profondes…je vous disais…la connaissance de soi ! Je m’accroche, je m’arrache face à l’adversité. Sur ce dernier tronçon c’est la totale, échelles, cordes, passage à l’eau et escalades, mais rien n’y fait, à l’approche de Cours, le lion est toujours là, plus fier que jamais. Deux concurrents m’ont repris, peu importe, une belle étoile m’attendait à l’arrivée, la souffrance est déjà loin , je repars sur le cours de mon chemin…

aqueduc 42km

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Un trail qui Raspe !

 

 

Jusqu’au bout cette journée aura bien porté son nom, même à table le rouge » raspé  » un peu le gosier… Heureusement, précédant le repas, nous avions trouver refuge chez l’aubergiste local. Lui aussi, il « raspe » dur, mais plutôt de la carotte, vous avez compris, carotte râpée, bref, on s’égare…Car pour pouvoir profiter de ces instants chaleureux, avant,  il fallait être solide sur les appuis pour éviter que l’aventure ne tourne à la « raspaille ». Au menu du jour, 21km et 1000 d+, même contenu que notre Montalet. Sauf qu’ici au Truel, les « raspets » sont nombreux, répétitifs et farouchement raides, de véritables casses pattes. La vue sur la vallée du Tarn, le patrimoine traversé est à couper le souffle, mais ce dernier manque trop souvent, le parcours ne laisse place à aucune récupération. C’est parfois pire dans le descendant, avec des passages très très chaud, tout est fait pour ce « raspé » les guiboles ! Un vrai bon trail comme ont les aime, avec pour seul bémol des portions de pistes et routes trop nombreuses.

Indéniablement, Janot aura été le plus vaillant du jour, remplaçant au pied levé de l’ami Cyrille. Il aurait pu/dû être raisonnable et s’élancé sur le 10km, mais non, lui aussi voulait se « raspé » la couane, esprit club, on peut le comprendre. Sur un parcours si éprouvant cela n’a pas été une partie de plaisir. 3h00 d’effort, 123e sur les 157 arrivants. Maintenant c’est vélo jusqu’à Noël pour un podium V2 au Brassac’athlon !

En parlant de V2, quel régal de voir le final de Ricou ! Sans entraînement, il se permet le luxe de terminer au sprint, à bloc, avec une rage de junior ! 5e V2, il s’incruste dans la première moitié du classement, 67e en 2h40.28. Bravo pour cette énergie, continu à joué ton rôle de locomotive et l’on « raspera » d’autres courses, d’autres podiums pour le club.

Juste devant, les deux freros ont tremblé jusqu’au bout sous les hurlements présidentiels. Fabien assez frais jouant son rôle d’aîné avec panache, au soutien d’un Bastien amoindri par une prolongation tardive au foot la veille au soir. Tous deux terminent, 65/66e en 2h40.08. Mais que c’est bon de voir notre jeunesse faire front face à la difficulté, consciente des valeurs apportées par le dépassement de soit. Les « petits » je vous le dit ! ne changer rien ! Pensez juste à préservé votre corps quand il le faut, de nombreux défis vous attendent encore.

Pour ma part, je clôture avec fierté cette belle saison. Il était grand temps de faire une coupure, ici et aux Banuts j’ai beaucoup puisé dans mes ressources, un peu trop pour tout dire. Car même si la passion est grande, il faut savoir reconnaître ses excès. Et là, je n’ai plus ma « niaque » naturelle, je tire sur la « machine ». Ainsi, à la vue du tempo imposé lors du tour de village, je n’ai pas cherché à accrocher les très bons coureurs partis au contact du trio de champions favoris. Je franchi le premier « raspaillou » 8e, un peu dans le rouge… je resterai en solo jusqu’au bout à cette position. Avec le manque de fraîcheur, l’isolement de course n’est pas toujours chose aisé. Je m’accroche, après tout, je suis en tête des « bons » coureurs ! Et puis hier l’ASBéziers l’a emportée chez les albigeois, et là, ça me refile la « sanquette », je fredonne quelques airs d’ambiance, aqui es besiers ! Le second souffle arrive, derrière personne ne doit rentrer, j’enquille dans le final, 2h08.57, heureux ! En 2015, compter sur moi, ça va Rasper ! Vive l’ACL !

raspetrail 21km

Quatuor en Aubrac

Avec le printemps voici revenu le temps des grands espaces, de cette folle envie de croquer du sentier. De ce simple plaisir d’enfiler ses « pompes » et de partir à l’aventure. Au fil de nos pas s’entremêlent des senteurs, s’entrechoquent les éléments, se dévoilent des couleurs, s’enchevêtrent des saveurs, se dessinent des formes minérales et végétales, et se créent des liens humains. La vie, comme la course nature, est faite de rencontres, parfois improbables, souvent étonnantes, toujours évidentes. Irrémédiablement, il en ressort une grande amitié, faite de solidarité et de partage.

C’est ce savant mélange de riches ingrédients, de valeurs morales qui aura rendu exceptionnel notre périple sur l’Aubrac !

AU…BRAC, deux syllabes qui parlent d’elles mêmes, la valeur ajoutée, 100% nature.Par la beauté de ses paysages, par la chaleur de l’accueil et le défi sportif que nous avions choisi. L’ultra-trans, 105km en relais, pour un quatuor de folie ! Deux grognards, Ricou et Cyrille, et deux gazelles, Bastien et le Lion.

Notre camp de base était établit sur St Genies d’Olt, grâce à un précieux travail de Cyrille. Hôtel et organisation dignes des grands champions, tout confort pour une bonne nuit de repos.

Samedi 12 Avril, 6h00, la tactique privilégie l’expérience de nos « grognards » pour préparer le terrain. Les gazelles dorment encore à l’hôtel. Ricou est le premier étage de la fusée « gens bons ». Depuis Bertholène, frontale vissée au front, il s’attaque au premier relais de 24km (515d+ et 719d-). Une performance « présidentielle », exemplaire de dépassement, il nous montre la voie, se battre pour les autres ! Il passe le relais à Cyrille en 6e position à St Côme d’Olt, avec un chrono d’enfer de 2h01.53. Le ton est donné, on ne lâchera rien. A son retour à l’hôtel il donne une envie folle au Lion et à Bastien, ils trépignent déjà !

Pendant ce temps Cyrille est au combat. Fidèle à sa réputation d’aventurier au long cours, il s’attaque au parcours le plus éprouvant. 32km (1576d+ et 966d-). A l’assaut des contreforts de l’Aubrac, il sait que le tempo sera dur à tenir. On lui fait confiance, il sera à la hauteur, ce n’est pas du genre à fuir devant l’adversité. Au final, il nous donnera une leçon encore plus grande. Car après une erreur d’aiguillage, 5km de plus dans les jambes et le moral atteint par la chaleur printanière, nous le retrouvons armé de courage et d’abnégation, là ou d’autres auraient jeter l’éponge ! 4h30 d’effort, il est touché, marqué, mais il avance encore pour les copains, solidaire jusqu’au bout, dur au mal, la marque des grands, nous sommes fiers d’un tel coéquipier !

De Laguiole, telle une lame affûtée, tranchante à souhait, Bastien s’élance le couteau entre les dents ! Nous sommes désormais 29e au général. Les gazelles n’ont qu’une idée en tête, la « remontade » ! Sur ce troisième relais, c’est la pureté des hauts plateaux de l’Aubrac qui s’offre à lui, pour 20km (700d+ et 360d-). C’est notre poulain, le « petit » de l’équipe, on le chouchoute bien, enfin, on lui hurle dessus ! Passage après passage, notre soutien est sans faille. Nos voix résonnent encore dans les entrailles de Brameloup. Car très rapidement sa performance s’annonce grandiose, sa foulée est superbe, il vole de burons en tourbières. Cerise sur l’aligot, il se ravitaille en trois étoiles chez la famille Bras ! Quel souvenir magique pour Bastien, qui finit 4e sur son relais, en 2h04.41. Bravo poulet !

Pour finir, motivé comme jamais, la bave aux lèvres, je m’autorise à conclure ce récit à la première personne… Et je voudrais là, vous faire partager une notion essentielle à mes yeux. Celle qui m’aura animée durant toute ma descente vers l’arrivée. Avec l’expérience, le temps qui file à toute allure, je sais que ces moments d’efforts, de dépassement, sont uniques. Il faut en profiter un maximum, tendre vers ce sentiment de plénitude et de liberté, prendre le plus de plaisir possible. Le PLAISIR, voilà bien là l’essentiel, l’essence même de la course en nature. Le plaisir, revient souvent dans le sport de haut niveau, mais c’est une sensation très délicate à appréhender. Moi, j’en suis un fervent serviteur. C’est le premier sentiment qui m’anime quand j’accroche mon dossard. Cette envie, se besoin de m’envoyer en l’air sur les chemins. Cet objectif est primordial, concret, l’élément majeur si plus loin on veut effleurer quelques idées de performances. Si tu ne t’éclates pas, tu ne peux pas envoyer toute ton énergie et donner le meilleur de toi même. Et là, depuis le sommet de l’Aubrac, sur ces 29km, sur cette descente de folie (1548 d-), j’ai tout donné pour mes copains, prenant mon pied sur chaque foulées bondissantes, sur chaque relances. Dans l’effort j’avais le sourire, j’étais heureux d’être là, tout simplement. Et naturellement, j’ai eu ce besoin d’aller puiser au plus profond, de tout tenter pour « croquer » un max de dossards. Et que dire du soutien apporté par l’équipe de choc, quelques frissons me reviennent au bout des doigts… La « machine » était en route, franchement je me sentais fort, un de mes plus beaux souvenirs, une grande fierté avec cette seconde place sur mon relais (2h29.25). Avec Bastien, nous terminons le travail de sape de nos aînés, 22 positions remontées, pour une superbe 7e place des « Gens bons »!

Inutile de vous dire que la véritable performance de Cyrille aurait valu un podium bien arrosé ! Peu importe, la visite des tavernes locales fut joyeuse et endiablée, la digestion de l’aligot plus facile. Un vrai bon moment d’amitié, une expérience savoureuse. Cette notion de relais, ce passage de témoin apporte un supplément d’âme à cette aventure collective. C’est acté, un pacte entre nous, avec un soupçon de revanche, le quatuor reviendra sur l’Aubrac !

Classement : relais_20inter

Sur la vidéo, au dernier plan course, un traileur bleu « désarticulé » s’envole…, quelle machine !

 

Verticausse 2014

Mieux vaut tard que jamais, la vitesse, le mal de notre époque ! Petit coup d’oeil dans le rétro, retour sur le mois de Mars. Une date incontournable du trail pour l’ACL, à St Georges de Luzençon. Deux formats au menu. La Verti-Eiffage, 21km et 900d+. La Verticausse, 42km et 2000d+.

Des parcours magnifiques, « made in Larzac ». Avec une marque de fabrique inégalable. Une succession de bosses raides à flancs de parois et des slaloms techniques entre les buis et les « cades » du causse. Un panorama toujours au top, avec le « géant » d’Aveyron en toile de fond, un régal des yeux. Surtout sur le 42km, avec un passage à la verticale sous le viaduc et un ravito au pied de la plus haute pile. Avec une belle météo et une organisation sans faille, nous avons passé une excellente journée.

Côté sportif, sur le 21km : 33e Bastien en 2h14.47, second junior. 55e Ricou en 2h23.34. 65e Lionel en 2h26.07. 100e Janot 2h34.52.

Sur le 42km : 18e Le Lion en 4h27.55. 66e Cyrille en 5h14.07.

Site Verticausse

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