L’ACL et le 40ème Marathon de BARCELONE
Avant de débuter cet article, je vous précise qu’il sera long. Aiguillé d’une vidéo, mais il sera long. Pourtant je suis certain qu’après sa publication j’aurais oublié des choses tellement ce week-end a été fort en souvenirs et expérience humaine ! Mais je vais tenter… Alors allons-y et retournons quelques jours en arrière pour vivre ce marathon de BARCELONE 2018 !
Tout commence, entraînement mis à part, pour les coureurs et les accompagnants le samedi matin 10 mars 2018. Pour notre président, Ricou, cela a commencé depuis des mois pour préparer ce qui permettra à l’AC LACAUNE d’avoir des athlètes internationaux le dimanche après-midi. Mais nous y reviendrons !
Retour au samedi matin. Rendez-vous fixé à 08h00. L’ambiance est déjà au top. Elle ne descendra jamais autant le dire tout de suite. 08H30 Départ en bus direction LA SALVETAT pour récupérer nos licenciés demeurant de l’autre côté de la montagne. Puis c’est le départ vers l’ESPAGNE avec une halte pour récupérer notre benjamine à NARBONNE. Chose faite, Georges -notre chauffeur- s’engage sur l’autoroute et direction la frontière.
Repas pris sur le bord de l’autoroute. L’ACL réquisitionne les tables de l’aire de repos afin de se faire un casse-croûte, pâtes à la niçoise (comme le dernier marathon du club) ou à la piémontaise, jambon de Lacaune (forcément), blanc etc… et le bus repart. Le soleil est là, la chaleur monte. Chose bizarre le café derrière nous lors du repas est le café de Rome… Notre prochain marathon en club ? Affaire à suivre…
En début d’après-midi nous entrons dans BARCELONE. La température affichée dans le bus annonce 24°. Nous passons devant le lieu qui servira le lendemain au départ et à l’arrivée. Descente vers le port et arrêt du voyage motorisé. A pied, nos lacaunais (et salvetois) prennent la direction de l’hôtel. Installation dans les chambres et il faut repartir chercher les dossards. Sans dossard pas de course. Alors les coureurs se pressent. Ils prennent quand même le temps de lever la tête et de voir les beautés de BARCELONE.
Avant l’entrée dans l’endroit mythique de ce marathon de Barcelone. Sa ligne droite de départ et d’arrivée Placa d’Espanya. Photos obligatoires. Photos aussi des 17 marathonien(ne)s pour l’Histoire ! Mais pas que ! Publications sur les réseaux sociaux, envoi à la famille et maintenant place aux dossards. Il y a environ 18 000 inscrits à l’édition 2018 et pourtant : 17 dossards récupérés en moins de trois minutes ! Super efficacité des bénévoles.
Un grand panneau, qui devait être blanc à la base, permet d’inscrire « AC LACAUNE » en haut et bien en vue forcément.
Visite du parc des expos, des stands des différentes marques et produits autour du running. Il y en a partout. Et enfin, la récupération du tee-shirt de la 40ème édition. Autant vous dire franchement que les barcelonais et les autres personnes visitant le marché du marathon ont vu et entendu les membres de l’ACL. L’ambiance est toujours là.
Enchaînement avec la visite des lieux autour du parc des expos. Endroits superbes, jets d’eau, etc… sous le soleil et avec une température estivale. Très belle ville.
Et retour vers l’hôtel pour certains pendant que d’autres vont voir la montagne surplombant la capitale catalane. Dépôt du sac à dos donné par l’organisation et on continue la visite de Barcelone.
Les remblas sont vus. Lieu de l’attentat du 17 août, cet endroit est rempli d’une foule immense. Un arrêt dans un café local. Une boisson pour éviter la déshydratation après de longues minutes dans le bus et de marche afin de voir ces beaux endroits.
Puis direction le marché où se trouve notre restaurant. Au menu : Paëlla ! Végétarienne, aux fruits de mer, au porc et champignons , tout est bon. Délicieux ! On recommande tous ! L’ambiance est toujours et encore là. Nous avons droit à quelques personnes venant jouer de la musique… Puis Manu se lève et commence à chanter. Une chanson à texte a t’il dit… Jusqu’à l’éclat de rires général. Nous doutons qu’elle soit un jour apprise dans les écoles. Le repas continue interrompu par la venue d’un nouvel accordéoniste. Alors Manu se relève et nous avons droit à un BOOGIE WOOGIE façon Eddy Mitchell plus académique que le premier morceau. Cela aura trois répercussions. La première l’ambiance des lacaunais est encore montée d’un cran, l’accordéoniste est parti, et maintenant il pleut (véridique) !
Le repas se termine et il est temps de prendre quelques heures de sommeil afin d’être prêt pour la course du lendemain.
Enfin c’est ce que croyaient nos lacaunais. En effet, la nuit Barcelone vit… bruyamment. Entre les jeunes fêtards criant dans la rue et les « habitants temporaires » de l’hôtel écoutant la télévision un peu forte. Mais ils ont pu se reposer un peu.
06h00 en ce dimanche jour de course ! Levée et petit-déjeuner dans la salle de restauration de l’hôtel. Mais les ingrédients viennent tous de Lacaune. Notre président a tout prévu vous disais-je au début de cet article !
Dernières photos devant l’hôtel et direction à pied vers le départ. Un peu plus d’un kilomètre et demi de marche (échauffement gratuit) et l’ACL rejoint les autres participants de la course. Placement dans le SAS des 3h45/04h00 pour tous et toutes !
A peine entrés, les lacaunais font du bruit avec une belle chanson pour Domi qui fête son anniversaire. Un joyeux anniversaire chanté à l’unisson et repris par certains participants avant qu’un grand applaudissement provenant du SAS où nous sommes et celui de derrière, vienne conclure ce chant ! Grand moment !
Ça y est, l’heure du départ s’approche. Le stress monte. Chacun le surmonte à sa façon mais toujours en groupe. Pourtant les objectifs de chacun varient. Allant de trois trente à quatre heures trente mais l’AC LACAUNE prendra le départ ensemble. Regroupement, une ronde se fait et un « qui ne saute pas n’est pas lacaunais » se fait entendre dans le ciel barcelonais !
08h30 les élites prennent le départ. L’ACL est encore à deux cents mètres du départ. Le SAS des 3h45 avance de cent mètres. Il est pile dans la ligne droite. Mais en haut de la rue. Les 3h30/3h45 prennent leur départ.
La musique change, l’ambiance dans le SAS devient électriquement joyeuse. Chair de poule puissante. Tremblements. Vivement que çà parte. Dernier déplacement avant le lancement de l’épreuve pour nos coureurs. Pffffut que c’est bon ! Grand moment là encore. On s’encourage, cela filme et un check collectif et il va vraiment falloir y aller !
Passage en musique « samba de janeiro » sous l’arche, feu d’artifice et confettis géants lâchent nos licencié(e)s dans les rues ! Ils sont pas les seuls mais nous nous intéresserons qu’à eux !
Nous ne pourrons pas parler de leurs parcours à tous et toutes mais ils ont vécu une chose en commun, hormis la visite superbe de la ville, c’est : L’ambiance de folie qui est sur le bord du parcours. Entre les gens qui applaudissent, crient, chantent c’est une ambiance vraiment énorme. Les groupes de musique vont aussi motivés les coureurs pratiquement tout au long de l’épreuve.
Et que dire des accompagnants de l’ACL ! Armé(e)s de sifflets, de cloches et de toutes leurs ondes positives, ils ont encouragé les lacaunais en plusieurs endroits du parcours. Les cloches indiquant aux coureurs qu’ils allaient entendre leur prénom scandé (en français cette fois) et prendre une bonne dose de force ! De supers moments pour tous et toutes !
Au semi marathon les chronos sont les suivants : Christophe 1h38, Christian 1h51, Ricou 1h52, Virginie 1h52, Jérôme 1h53, Manu 1h58, Francis 1h58, Domi 1h59, Mégane 2h02, Hubert 2h02, Maria 2h03, Tatiana 02h05, Marie 2h07, André 2h06, Yolande 02h09, Sonia 2h09 et Véronique 2h09. La moitié est faite et pas de bobo ! Que cela continue. La chaleur monte un peu et des rafales de vent se font sentir par moments mais tout le monde est là.
Si la deuxième partie se passe « bien » pour certains (la plupart) certains ont dû mal. Des douleurs non prévues à l’entraînement viennent gêner nos marathoniens. Mégane, Manu, Tatiana et Marie ont mal mais ils ne lâchent rien. Personne ne lâche en fait. L’esprit du runner et ACL mélangés.
Chacun va chercher des réserves qu’elles soient physiques ou morales (voir les deux) afin de terminer ce marathon. En aidant les autres quand ils se doublent où se voient.
Les accompagnants non plus ne lâchent rien et encouragent tant qu’ils peuvent nos coureurs. Ils se sont donnés eux aussi et n’ont rien lâché. Ils ne se sont pas économisés et font de nombreux kilomètres pour être sur tout le parcours !
Dernière montée et virage à gauche : la vision attendue par tous : L’arche d’arrivée ! Christophe premier lacaunais aura des crampes juste avant et ne pourra finir qu’une fois la « crise » terminée. Et
Christophe passe la ligne en 3h28, Christian 3h48, Jérôme 3h49, Virginie 3h50, Ricou 3h50, Francis 4h02, Dominique 4h08, Maria 4h14, Sonia 4h15, Véro 4h15, André 4h16, Yolande 4h20, Hubert 4h20, Tatiana 4h29, Manu 4h29, Mégane 4h30, Marie 4h32. Toutes et tous : finishers !
Notre président est fier mais il respire ! Pas de blessé, pas de personne à aller chercher à l’hôpital, personne à prévenir. Tous ont des douleurs mais tous sont là, porteurs de la médaille de Finisher en ce dimanche 11 mars 2018 !
L’Athlétic club de Lacaune vient de faire, en un peu plus quatre heures trente, 17 athlètes internationaux ! Fatigué(e)s mais Fier(e)s. Tout comme leurs soutiens présents, familiaux, réseaux sociaux pour certain. Et que dire de Ricou. Il félicite tout le monde. Accolades et encore accolades, larmes et encore larmes. Le temps de reprendre ses esprits et de faire les photos qui s’imposent, revoilà nos lacaunais battre le pavé en direction du bus. Ils en profitent pour encourager chaque coureur qu’ils croisent pour les aider à finir leur course. Une motivation pour ceux et celles qui n’ont pas encore passé la ligne d’arrivée.
Montée dans le bus… Enfin ! Qu’il était garé loin ce bus ! Mais une fois à l’intérieur, il est temps de regarder les bobos. Ampoules, échauffements, le bonheur du marathonien !
Passage de la frontière et quelques kilomètres après c’est champagne ! Des choses à fêter ! L’anniversaire de Dominique et ensuite les premiers marathons de Dominique, Véronique et Christophe ! Bravo à nos trois nouveaux marathoniens et bienvenus à eux dans le monde des finishers !
Champagne = chansons ! Alors à la demande générale Manu ressort sa chanson à texte pour que tout le monde puisse enregistrer le plus possible ses paroles… et filmer par la même occasion.
Notre Président prend ensuite la parole : remercie, dit sa fierté qu’il a de ce club, de ces personnes et qu’il est heureux pour tout le monde. Tonnerre d’applaudissements. André enchaîne et dans un laïus dont il est le seul à avoir le secret. L’homme aux 366 courses remercie au nom de lui même et de tous Eric pour un nouveau week-end (après celui de Nice) sans défaut !
Maintenant retour sur les monts de Lacaune. Puis le temps change. Certaines personnes diront que, dès qu’il chante, Manu a le pouvoir de changer le climat etc… et il pleut. Jusqu’au moment où la route devient blanche couverte de grêle. Obligeant notre chauffeur à ralentir et casser notre moyenne pendant que certaines personnes nous parlent et nous vantent les belles routes de leur département. Mais heureusement cela s’arrête et Georges reprend notre vitesse de croisière. Dépôt de nos héraultais puis l’arrivée à LACAUNE. Plus de célibataire géographique. Tout le monde rejoint les siens et le week-end se termine une fois les sacs posés à la maison et la douche prise.
Quelle aventure ! Quel club ! Désolé de vous le dire à chaque article mais c’est le cas ! Une famille sur les routes ou chemins durant les courses et entraînements mais aussi en dehors ! Bravo à nos finishers, bravo aux accompagnants pour leur aide et soutien, bravo à Georges de nous amener en sécurité comme il le fait et supporter le bruit incessant dans le bus et enfin : un GRAND MERCI à notre Président qui nous permet de vivre des moments comme ceux là !
Comme dirait Ricou : « On est pas bien là ? ». Nous on voudrait pas être ailleurs qu’à l’ACL !